mardi 6 novembre 2012


Jour 58 – Lundi, 2012-11-05

Jour de marché aujourd’hui. Sur le web, j’ai trouvé un laundromat à Oriental qui est juste un peu plus loin que le Great Value Store. On va aller le zieuter avant de faire le marché pour s’assurer de ses facilités. À l’adresse indiquée, plus de laundromat… il a fermé il y a moult années… too bad… donc, pas de lavage à Oriental.

En revenant du food store, nous avons été abordé par 3 personnes différentes qui nous ont toutes offert de nous ramener à la marina avec notre commande. Les gens sont vraiment gentils ici. Mais nous avons décliné : nous avons besoin d’exercice.

On a aussi visité le dépôt du ‘’Marine Consignment of Oriental’’, qui garde en consigne un bric-à-brac de vieux stock usagé de bateau. Je me suis trouvé un bout de chaîne galvanisée pour assurer le dinghy lorsqu’on le garde à l’eau pour la nuit ainsi qu’une ligne supplémentaire de traction.

On a aussi fait cadeau à la ville de notre recyclage et de nos rebuts.

 
Jour 59 – Mardi, 2012-11-06

Changement d’huile aujourd’hui. Après 205.4 heures d’utilisation, j’ai remplacé l’huile du moteur (18 litres), le filtre à l’huile ainsi que le filtre à fuel (un 2 microns) du pré-filtre du moteur. Ce dernier, pour à peu près 185 heures d’utilisation, était encore peu colmaté ce qui démontre la qualité du fuel de mes derniers remplissages. Le fuel varie en qualité (ou en saleté incluse) selon l’endroit où on fait le plein. Je me souviens de n’avoir fait que 12 heures avec un 2 microns lors de notre croisière dans la Baie des Chaleurs.

J’ai vérifié le niveau de liquide de refroidissement : parfait. J’ai aussi vérifié l’usure des zincs de l’échangeur de chaleur du moteur : ils sont encore efficaces après un petit nettoyage de surface. Le précédent propriétaire a négligé de les vérifier ou de les changer pendant un bon bout de temps. Depuis 2006, je devais rajouter régulièrement du liquide de refroidissement : pas beaucoup, peut-être 2 litres, 2 ou 3 fois par saison. Du liquide de refroidissement qui disparaît sans laisser de trace visible sur le moteur : très inquiétant. Pas de traces de fuites sur le bloc ou sur les conduites. J’ai fait analyser l’huile usagée du moteur sans y trouver de résidu d’antigel : ouf ! ça ne vient pas des cylindres. Jusqu’à temps que je démonte l’échangeur lui-même pour finalement constater une très légère fuite sur 2 tubes internes. Corrosion. Les zincs, il faut les vérifier régulièrement et les changer, crouche de crouche ! Je l’ai toujours fait, moi, mille sabords. Bien sûr, c’est un modèle d’échangeur qui ne se répare pas. Il faut le remplacer en entier. Ce que j’ai fait l’an passé. Çà a fait très mal à ma poche gauche. Dans mon atelier, j’ai maintenant un appui-livres de 20 kilos en cupro-nickel qui me fait mal à chaque fois que je le regarde.

Avertissement de grands vents en vigueur cet après-midi jusqu’à demain en fin de journée. Le vent sera du NE au début et tournant ensuite au N et au NO. On devrait se faire brasser un peu car de la vague de vent, diffractée par la rive d’Oriental, nous atteint par notre travers. Çà devrait cesser lorsque le vent sera du NNO cette nuit.

Bon ! Suite du roman. La cafetière.

Lorsque nous avons acheté ce bateau, il y avait à bord un grille-pain standard de maison de ±1000W à 2 tranches fonctionnant sur le 110V.

On a commencé à s’en servir à l’ancre en utilisant l’inverseur qui fait du courant de 110V à partir du pack de batteries à 12V. On s’est rendu compte que, bien sûr, son utilisation tire alors un courant de 75A pendant les quelques minutes que ça prend pour griller le pain. SOIXANTE-QUINZE AMPÈRES… juste pour faire 2 toasts. Je trouvais ça tout à fait scandaleux et il a été décrété que dorénavant les toasts sur ce bateau se feraient dans une poêle basse sur la cuisinière au propane. Exit le grille-pain.

 
Le café à bord, jusqu’à ce voyage, était produit par un percolateur de 6 tasses en acier inoxydable, made in china, sur la cuisinière au propane. Le liquide qui en sortait était chaud, sentait le café et le goût s’y apparentait. Correct sans plus.

Depuis 1 an, à la maison, à l’aide des ''airmiles'' accumulés les 2 ou 3 dernières années, nous nous sommes équipés d’une cafetière automatique ENA3, qui moût la quantité requise de café à partir de la réserve de grains contenue dans l’appareil, chauffe l’eau à une température ajustable et infuse sous pression une quantité d’eau, elle aussi ajustable, pour produire un café qui est le meilleur dont on a disposé à la maison depuis le début des temps. C’est le bas de gamme de cette ligne mais cette machine fait un super bon café dont il est bien difficile de se passer une fois qu’on s’y est habitué.

Donc, impensable de laisser cette merveille à la maison. Je lui ai donc fait un support anti-renversement en sapele (acajou africain) que j’ai vissé sur l’étagère tribord du salon.
 

Un bon café kékun !!??
 
Mais voilà, vous me voyez venir. Lorsqu’elle fonctionne cette valeureuse tire 140A (CENT QUARANTE AMPÈRES !!!) des batteries. Ça fait mal. Mais que n’endurerions nous pas pour un super bon café.

Faire 2 cafés prend 4 minutes. Ginette en prend deux, j’en prend un, ce qui donne 6 minutes d’utilisation par jour pour une consommation totale de 14 A/h. Un bon café, ça se paie, comme on dit.