vendredi 17 mai 2013


 
Jour 247 à 250, Dimanche à mercredi, 2013-05-12 au 2013-05-15

Dimanche, le vent est toujours fort à 20-25 nœuds du SW. Vagues de 1.5’-2’ dans le dos. Plutôt confortable mais il fait frette (pour des gens qui reviennent du sud !). On accoste au quai des plaisanciers à l’amont de l’écluse d’Iroquois. La seule façon de communiquer avec les éclusiers est par téléphone à ce quai. On nous informe que le délai d’attente est de 30 minutes en raison du trafic commercial, qui a priorité et c’est très bien. On ne peut payer notre passage par carte de crédit puisque le guichet au quai, près du téléphone, est ‘’out of order’’. On nous demande si nous avons besoin d’un reçu pour notre paiement cash – non merci, bien sûr ! Une fois l’écluse passé, le vent forcit. Bourrasques à 35 nœuds au moins.

À l’écluse d’Eisenhower, les indications aux plaisanciers, sur un grand panneau à gauche de l’entrée, nous invitent à nous accoster au quai derrière le mur d’approche. On s’y amène donc : pas de quai. Il n’est pas encore installé. On le voit empilé sur le mur d’approche un peu plus loin. Ces gars-là sont encore en hiver ! En petit caractère, au bas du panneau : attention, profondeur de 5’. Hé ! Hé ! La carte marine indique 2’ à proximité. On racle le fond pour sortir de là. Le téléphone pour communiquer avec les éclusiers n’est donc pas accessible. Aucune autre indication à l’amont, ni canal VHF ni numéro de téléphone, pour les contacter. On essaie la VHF, canal 13, canal 9, finalement canal 16. L’éclusier nous informe que c’est le 12. Enfin. Trois bateaux commerciaux sont annoncés : temps d’attente projeté de 2.5 à 3 heures. On s’ancre donc immédiatement à l’amont de l’écluse dans 15’ d’eau. Le vent est de 25-30 nœuds. On reçoit des vagues de 3’ sur le nez. Finalement à 15h00, c’est à notre tour dans le délai annoncé. Le vent pousse littéralement le bateau dans l’écluse. On s’accroche assez facilement sur la bitte flottante no 3 du mur. On paie cash pour les 2 écluses. Do you need a receipt ? No, of course ! À l’écluse suivante, Snell, l’accrochage sera plus difficile puisque le vent semble encore plus fort et écarte rapidement le bateau du mur. On réussit au 2e essai, non sans avoir un peu cogner le devant du bateau contre le mur. Blessure de guerre. Le vent est vraiment fort. C’est de la navigation de plaisance mais moins plaisante aujourd’hui.

On en a assez de ce vent. On se cherche rapidement un endroit relativement à l’abri pour s’ancrer. On s’installe au droit de l’île Saint-Régis juste en face d’une église à Akwesasne. Nous sommes au Québec. On reçoit de la glace par la tête, le 12 mai !?
Dimanche, Akwesasne, (45° 100.328’N, 74° 38.425’W).
 
 
 
De la glace, le 12 mai !?





 
Lundi matin, la météo de la garde côtière annonce une journée identique à celle d’hier : vent du SW à 25-35 nœuds, avec bourrasques. Pluie (non, grêle !) à travers ça. Et frette. Et probablement la même chose pour mardi. Ça nous tente moins de bouger dans ce super beau temps ! Donc journée de repos pour aujourd’hui : on ne bouge pas. On verra demain.
 
 
 

Mardi matin ! Hirondelles au repos !  Un bon perchoir !

 
 
 
Mardi, le vent semble moins fort. On décolle à 7h00 en direction des 2 écluses de Valleyfield. En chemin, au pont de Valleyfield qu’on doit faire ouvrir, aucune indication à l’amont du canal VHF ou du numéro de téléphone à utiliser pour signaler notre présence au pontier. On s’immobilise à l’amont immédiat du pont et on essaie le canal 13, le 12, le 9 pour finir par le 16. Montréal Radio Garde-Cotière nous informe sur le 16 qu’on doit utiliser le canal 68 pour ce pont. On contacte donc le préposé sur ce canal et il nous ouvre 5 minutes plus tard. Le pont suivant, le pont Saint-Louis, s’ouvre sans qu’on ait besoin de le contacter.

Nous arrivons aux écluses de Valleyfield à 11h30. Le quai des plaisanciers est à gauche de l’entrée de la première écluse. Il est recouvert de bois et, semble-t-il, vient tout juste d’être traité avec un préservatif. Comme il ne vente plus du tout ici, les vapeurs sont emprisonnées et on est assaillis par des vapeurs dégueulasses et probablement toxiques. Au téléphone, on m’informe que le délai d’attente est de 2.5 à 3 heures en raison d’un bateau qui arrive de l’amont. Parfait. Le guichet pour payer est ‘’out of order’’. C’est drôle, je ne m’attendais pas à ce qu’il fonctionne. Par contre le panneau électronique donnant des informations aux plaisanciers, lui, fonctionne. Ce sera le seul sur l’ensemble des écluses fréquentés.

Le bateau en question, une barge, arrive 1.5 heures plus tard. Je suis surpris de n’avoir pu être écluser pendant cette période d’attente. J’en fais part par téléphone à l’éclusière qui m’informe qu’elle n’a pas le personnel pour faire fonctionner les 2 écluses en même temps, ce qui explique le délai. Bon. Ce sont des professionnels de l’éclusage. Je ne suis qu’un plaisancier. L’explication me va. On écluse après que la barge soit sortie de l’écluse Valleyfield 1 et on est prêt à descendre à cette même écluse après seulement 50 minutes !? Un peu frustrant le délai donc ! Ça nous aura pris au total juste 1 heure pour franchir les deux écluses !? Probablement que je ne comprend rien, que je suis intoxiqué par les vapeurs de préservatif à bois et que l’âge fait que je suis maintenant un vieux grincheux : je fais donc part un peu de cette frustration au préposé encaisseur et je me fais servir un : ‘’T’as un bateau ! Enwoye ! Paye ! ‘’. O.K. Curieux, j’ai comme l’impression d’avoir dérangé !?
 
 
 
Montréal, vue du lac Saint-Louis !
 
 
 
 
À l’écluse suivante, Sainte-Catherine, au quai, tout semble fonctionner. Le guichet est en fonction. Mais c’est drôle, vu son aspect, je n’ai pas confiance et ça ne me tente pas de l’utiliser. J’utilise le téléphone, ça sonne mais personne ne répond. Je réessaie après 5 minutes. Pas de réponse. On ne voit pas s’il y a un bateau dans l’écluse. Pas d’autre indication pour contacter quelqu’un, ni canal VHF, ni numéro de téléphone, alors j’essaie donc par la VHF, canal 13 pour commencer, et je me fais dire, sèchement, ‘’d’utiliser le téléphone’’. Ben oui ! On passe l’écluse après seulement 20-30 minutes d’attente. Tiguydou.

À la dernière, Saint-Lambert, après s’être accosté, on tente de contacter l’éclusier par téléphone. Il est complètement mort. Je parle du téléphone, s’entend. Pas de tonalité : il ne fonctionne pas. Bien sûr, aucune alternative n’est affichée. J’essaie donc la VHF : aucune réponse. D’où nous sommes, on ne voit pas dans l’écluse. On attend donc. Après 1.5 heures, on se dit qu’on va devoir s’installer pour la nuit au quai des plaisanciers bien que ce soit interdit. Une demi-heure plus tard : miracle ! Les portes de l’écluse s’ouvrent et une préposé vient nous dire qu’on ne peut absolument pas rester au quai pour la nuit ! On le sait ! Il est près de 19h30 et il fera nuit dans 1 heure. Ça ne me tente pas de rouler sans la clarté du jour ! J’essaie d’argumenter ! Rien à faire ! On doit décoller ! Dans l’écluse, je fais part de ma frustration comme quoi les plaisanciers sont vraiment des ‘’pains in the ass‘’ pour la grosse corporation de la Voie Maritime du Saint-Laurent et je me fais répondre : ‘’Nos clients sont importants pour nous !’’ Arghh!   Sortons d’ici !

Je dois dire que l’expérience des écluses de la Voie Maritime du Saint-Laurent n’a pas vraiment été agréable. Je n’ai pas été impressionné, bien au contraire. Je comprend bien sûr qu’il s’agit d’une entreprise commerciale et qu’elle est ‘’obligée’’ de faire transiter les plaisanciers étant donné que c’est la seule voie existante pour se déplacer entre Montréal et le lac Ontario. Au moins, nous sommes tolérés. J’aurais vraiment apprécié une voie alternative. Le canal Lachine permet de contourner les écluses de Saint-Lambert et de Sainte-Catherine mais le tirant d’air est fixe et n’y est que de 8’. Pas fort. La réfection du canal Soulanges permettrait de contourner les écluses de Valleyfield 1 et 2 mais c’est toujours un projet pour l’instant.

Bon, c’est assez là, le vieux grincheux (ouais ! un peu frustré, le vieux bonhomme !)
Vous avez compris que je n’ai pas aimé fréquenter les écluses de la Voie Maritime du Saint-Laurent !

La suite.

On quitte donc le canal de la ‘’Voie Maritime du Saint-Laurent’’ à 20h15 et le soleil tombe vite. Et pas de lune. Il fait trop noir pour que j’ai confiance de prendre le chenal d’entrée de la marina Réal Bouvier de Longueuil : je ne vois pas les bouées. Je n’ose aussi sortir du chenal balisé. Je n’y vois goutte et ne suis pas trop familier avec la zone. On continue donc vers l’aval en sautant religieusement d’une bouée verte à l’autre. Elles sont, bien sûr, facilement identifiables puisqu’elles sont presque toutes illuminées et clignotantes. Je conduis du flybridge pour une meilleure vue d’ensemble. Pas de vent, pas de vague, c’est bien, mais frette et pas trop le fun finalement. Je m’ennuie de mes culottes de Mustang (que je n’ai pas encore acheté mais ça viendra, je le jure !) À la tête du lac Saint-Pierre à 2h30 du matin, le vent se lève soudainement et nous nous arrêtons juste à l’extérieur du chenal à l’ancre dans 20’ d’eau. Dodo.
Mardi, tête du lac Saint-Pierre, (46° 07.859’N, 72° 56.895’W).

Mercredi, jour 250, et dernier jour de notre voyage. On décolle à 8h00 et on arrive à Portneuf juste avant 15h00. Sur le fleuve, nous avons bénéficié d’un courant positif en moyenne de 2 à 2.5 nœuds. La vitesse du bateau (SOG : Speed Over Ground) a été autour de 9.2 à 9.6 nœuds sur presque tout le parcours. Record de 12.4 nœuds dans le rapide Richelieu.
Mercredi, marina de Portneuf, (46° 40.968’N, 71° 52.682’W).

À la marina, les quais sont en place mais elle est encore presque vide. Seuls deux voiliers et un bateau moteur sont à l’eau.

 
Le quai de Portneuf à marée haute !




Vue panoramique de la marina !






Un Kairos à moustache !






Un bon nettoyage à faire !
Faire disparaître les traces des eaux du Dismal Swamp !
 
 
 

Voilà. Voyage terminé. Le bateau est de retour mais pas nous, pas encore. Le gazon à la maison ne nous attire pas.

Somme toute, un voyage super qui s’est très bien déroulé. Nous avons fait des rencontres agréables et stimulantes. Nous avons admiré des paysages magnifiques. Bien sûr, la couleur des eaux des Bahamas nous hantent ! Et on s’ennuie de la chasse sous-marine ! Et, aucun problème de santé ni trop de problème mécanique avec Kairos ! Nous sommes vraiment des privilégiés !

Il est définitif que, toute chose étant égale, nous allons repartir. Dans notre liste de longs voyages à effectuer, bien sûr, la ‘’Grande Boucle’’. Nous avons rencontré plusieurs boaters qui l’ont fait et c’est définitivement pour nous. À suivre.
 
Et la saison de navigation de l’été 2013 ne fait que commencer !
 
 
 
 
 
Maintenant un peu de chiffres pour le présent voyage.

Milles nautiques parcourus : ±4625

Fuel utilisé : 1435 gallonsUS au total, donc, ±3.2 milles au gallonUS

Heures de moteur : 787.6, donc ± 6.9 litres à l’heure (génératrice et chauffage compris)

Heures de génératrice : 295

Heures de chauffage : 100 heures (estimation)

Si on soustrait la consommation de la génératrice et celle du chauffage, la quantité de fuel utilisé exclusivement pour la propulsion est estimée à ±1325 gallonsUS, ce qui donne 1.68 gallons US à l’heure ou 6.4 litres/heures. Le bateau fait donc ±3.5 milles nautiques/gallonsUS ou 0.9 milles nautiques/litre. Excellent tout ça !

J’ai roulé le moteur la plupart du temps à 1500 rpm (soit 100 rpm au-dessus de l’optimum d’économie – ah ! la vitesse !) et à 1600 rpm pour les ‘’grandes’’ traversées (presser d’arriver !) (Albemarle Sound, Gulf Stream, Northeast Providence Channel, Exumas-Eleuthera, etc.)

Propane : 60 livres plus 8 livres pour le BBQ que nous avons finalement assez peu utilisé.

Eau : Aux Bahamas, nous avons acheté 270 gallonsUS d’eau au tarif par gallon. À Marsh Harbour cependant, il en coûtait $5 par jour à la marina pour toute l’eau qu’on voulait. On y a fait le plein 3 fois.

Vins et spiritueux : vous ne voulez vraiment pas le savoir ! (nous non plus !)

Tourlou et gros bisous


samedi 11 mai 2013


 
Jour 243 à 246, Mardi à samedi, 2013-05-07 au 2013-05-11

Il fait super beau aujourd’hui ! Ciel bleu ! Chaud ! Et pas de vent ! Les 5 premières écluses du Erie Canal sont très rapprochées et permettent de monter de ±150' en 2 heures ou à peu près. Les américains en sont très fiers puisqu’it is ‘’the highest lift over the shortest distance of any canal in the world’’.
 
 
Guard gate no 1 en haut du lock E6




Bateau d'entretien du canal !  Ils sont magnifiques !




Ça pédale !!!
 
 
Écluse no 7 avec son barrage-déversoir latéral !
 
 
Encore un moustachu !
 
 
 
 
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce magnifique canal, allez consulter le blog de TUG 44 (http://www.tug44.org) avec qui nous avions fait un bout de chemin lorsque nous avons ramené le bateau de Rock hall en 2006.  Jetez un coup d'œil au guard gate 3 du canal Erie à Indian Castle : vous verrez une photo de Kairos (ex-Sea Star) passant dessous.
 
 
Nous parcourons la rivière Mohawk et le paysage est absolument magnifique ! Quel bel endroit ! Nous nous sommes rendus jusqu’à mi-chemin entre le lock 12 et le lock 13, accosté au quai de Fonda où se trouve un des ateliers d’entretien du canal. Le sommeil fut difficile puisque, sur chaque rive de la Mohawk, sont construites une route et une voie ferrée. Et les chemins de fer aux U.S. of A. roulent à plein (lire: aux 20 minutes !).
Mardi, Fonda (Fultonville), NY,(42° 57.014’N, 74° 22.376’W).

Mercredi, journée identique. Nous avons, bien sûr, franchi l’écluse 17 qui présente la ‘’highest lift of any lock in the canal and (of course !) one of the highest in the world’’. (40') Ginette y a souffert de claustrophobie. Regardez les photos ! Méchante caverne ! Elle nous avale littéralement !

 
 
Le lock 17.  On passe sous la porte !
Il va nous avaler !




Vue de plus près !
Es-tu prête Ginette ???




La porte est refermée !  Méchante caverne !




Juste à la sortie du 17 : école d'escalade !
 

On se rend jusqu’à l’amont de l’écluse 21, toujours en montant. Les écluses sont opérées de 7h00 à 17h00 jusqu’au 21 mai. Après cette date, de 8h00 à 18h00.  Cette année, en raison des coupures budgétaire, elles fermeront à 18h00 et non à 21h00 comme auparavant.
 
Les routes et les voies ferrées sont plus éloignées : on a bien dormi !
Mercredi, New London, NY, (43° 12.514’N, 75° 36.937’W).

 
Jeudi, à l’écluse 22, on descend au niveau du lac Oneida qu’on franchit en 3 heures et demi. On traverse ensuite le lock 23 et on bifurque à droite dans la rivière Oswego où nous attendent 7 autres écluses, toutes descendantes. On arrive en aval du canal à Oswego à 17h00 pile. On s’accoste au mur de rive de la rivière en aval de l’entrée du canal, on va se ravitailler et souper en ville.
Jeudi, Oswego, NY, (43° 27.593’N, 76° 30.594’W).
 
 
 
Les 3 dernières écluses d'Oswego !
On descend !




This guy needs an haircut !
 
 
 
Vendredi matin, on relève le mat afin de pouvoir utiliser le radar puisque la météo annonce du brouillard sur le lac. On décolle à 9h00. Le lac est super calme. Un vent du NE à 5 nœuds et des vagues de 6’’ à 1’ max. Le bonheur ! Du brouillard se manifeste un peu plus tard mais la visibilité n’est jamais inférieure à 1000’. On se rend comme ça jusqu’à Clayton où on s’ancre dans la baie.
Vendredi, Clayton, NY, (44° 14.230’N, 76° 05.936’W).
 
 
 
 
Bye Bye ! Oswego!




Un passager clandestin sur le lac Ontario !




J'ai froid !  Laisses-moi entrer !
 
 

Samedi matin, les conditions météo ont évolué : un vent du SW de 20 nœuds et annoncé pour au moins 2 jours. Nous avons été très chanceux de quitter Oswego par temps calme. Aujourd’hui, ce vent implique des vagues de 5’ minimum sur notre parcours d’hier. Poséidon est de notre côté. Nous sommes relativement à l’abri dans les Milles-Îles et n’avons que des vagues de 2’ dans le dos. Mais il fait froid.

 
Presque chaque île est occupée !




L'île de Singer Castle !




C'est définitivement plus qu'un chalet !
 
 

À 15h00, nous en avons assez pour aujourd’hui et arrêtons à Prescott. On contacte Canada Customs et nous sommes officiellement de retour au Canada, la terre de nos aïeux dont le front est ceint de fleurons glorieux. Le tout se fait exclusivement par téléphone. Efficace.
Samedi, Prescott, Ontario, (44° 42.593’N, 75° 30.645’W).


lundi 6 mai 2013


 
Jour 235 à 242, Mardi à lundi, 2013-04-30 au 2013-05-06

Mardi matin, on décolle à 7h00 sur le C & D Canal (Chesapeake & Delaware Canal) avec le courant contre nous. Mais 2 heures plus tard en rejoignant la baie du Delaware, il s’est inversé et nous avons fait du 9.8 nœuds pendant quelques heures. Dans le bas de la baie cependant, le courant s’est inversé à nouveau : 5.5 nœuds pour Kairos. Le vent était de l’ENE à ±15 nœuds et des vagues de 2’ à 3.5’ nous attaquaient à 50° sur notre babord. Quelques trains de vagues à 4’-5’ et une ‘’rogue wave’’ de temps en temps à 5’-6’. Pas trop beau ! De la pluie avec ça ! Le tout a diminué à 1’-2’ à 1 mille de l’entrée du canal de Cape May. Journée un peu platte à vivre, un peu brassante, mais que voulez-vous !!??
 
 

Centrale nucléaire de Salem sur la baie du Delaware !
 

Donc, mardi, Cape May, New Jersey, (38° 56.991’N, 74° 53.252’W).

 
Mercredi, les vents projetés pour au moins les 3 prochains jours sont de l’Est et Nord-Est à 15-20 nœuds. Ça nous tente pas de prendre la mer en direction de New York dans ces conditions. De la vague de 5’ aux 5 secondes, ça nous tente vraiment pas si on peut l’éviter ! On baisse le mat et on attaque l’Intracostal du New Jersey.

 
Journée de bons vents aujourd’hui : au moins 20 nœuds sur le nez mais sur l’Intracostale, les vagues sont négligeables. On conduit du flybridge. Kairos fait 7 nœuds ce qui nous fait ±27 nœuds dans la face. Le soir nous avons la peau complètement ‘’windblastée’’. Aussi, les profondeurs sont faibles à bien des endroits : souvent 0.5’ sous la quille et jamais plus que 2’. Faut pas sortir du chenal ! L’attention est soutenue !

Mercredi, près du marqueur G173, Atlantic City, New Jersey, (39° 31.566’N, 75° 48.523’W).
 
 
 
La grande roue de Wildwood est toujours là !
 
 
 
Sauvetage en cours !
Ça c'est un athlète !
 
 
 
Success !

 
 

Un des nombreux ponts d'Atlantic City !




Nous avons du slalomer entre une vingtaine
 de ces embarcations !




Bon entraînement !
 




Un beau visiteur !




Un bon pêcheur !

 
 
 
 
Atlantic City vue du mouillage !

 
Jeudi matin, nous décollons à la marée fine basse pour traverser la zone de Little Egg Inlet où nous savons que les bancs de sable se promènent allègrement. Comme ça, si on se plante sur un banc, on n’aura qu’à attendre la marée pour reflotter. C’est en plein ce qui nous arrive près du marqueur R130. Le dépôt de sable dans l’alignement s’est étendu un peu, semble-t-il, et il faut vraiment s’écarter du rouge et serrer le vert. Sauf que rien n’est évident sur place !

On s’est bien planté sur le dépôt ! Mais à 4 nœuds seulement ! Seule la partie arrière de la quille est dans le fond ! Le vent rabat le bateau perpendiculairement au tracé en direction du vert. Il est 8h38. La marée est fine basse. TowBoatUS passe dans le coin pour dépanner un bateau au loin et s’arrête. Il mesure la profondeur devant Kairos à 1.5’ et nous annonce qu’on sera là au moins jusqu’à la marée pleine haute à ±15h00. Je ne le crois pas. Il va revenir plus tard. J’essaie de faire bouger le bateau aux 10 minutes et à 10h00, alors que la marée est remontée de 0.5’, je me libère et le vent nous fait reculer nous écartant du dépôt. Chanceux, si le vent avait été contraire, il nous aurait ramener dessus. On contourne le sti de dépôt et on continue. Va y avoir du dragage à faire dans le coin !
 
Plus loin sur l'ICW, vers Manasquan, c'est vraiment désolant de voir les dégâts encore visibles de Sandy.
 
 
 
Celle-là a été simplement déplacée !
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sur l'ICW, débris flottant à contourner ! 
 
 
Lui, il sera prêt la prochaine fois !


Jeudi, à la tête du Point Pleasant Canal près de Manasquan, (40° 03.758’N, 74° 03.165’W).

 
Vendredi, après avoir regarder les conditions de navigation entre Manasquan et New York, vents de 15-20 nœuds du NE, vagues de 4’-5’ au 5 secondes, on déclare officiellement vendredi comme journée de farniente et de lecture.  Autour de nous, les travaux de réparation, toujours en cours, se font entendre.  Courage et résilience !

 
Samedi matin, pas de vent, i.e. 5 nœuds du N. À l’extérieur les vagues sont résiduelles et toujours à 5’ mais aux ±9-10 secondes. Alors on y va. Si ce n’est pas endurable, on reviendra.

Ça brasse mais c’est correct. Très bonne différence entre 5 secondes et 10 secondes pour la période des vagues. Aux 5 secondes, le bateau aurait tapé continuellement tandis qu’aux 10 secondes, on ne fait que monter et descendre les vagues sans cogner. On tack pour le confort pour se rendre à New York.

Note technique : À l’approche du port de New York, à 2 milles en aval du pont Verrazano, dans de la vague de 3’, l’indicateur de la pompe de cale est allumé en permanence. C’est le bouchon de vidange de l’échangeur de chaleur de la transmission qui est disparu. La corrosion a détruit les filets !Ça coule à plein comme d’un boyau d’arrosage. On ne peut pas vraiment s’arrêter ici pour une vraie réparation. Je fourre un bunk dans le trou et l’enfonce à la main : ça fait la job. Le soir, j’installe un nouveau bouchon. Heureusement que j’en avais acheté 4. C’est le troisième.

Ce sont des bouchons que j’ai acheté la journée avant le départ en septembre pour remplacer celui en place qui coulait. Je n’avais pas le temps de faire venir de chez Lugger le bon bouchon dans le même alliage en cupro-nickel que l’échangeur. Le vendeur de pièces industrielles en avait en 2 alliages : supposément en bronze pour l’un et en inox pour l’autre. J’en ai pris 2 de chaque. Mais ces bouchons ne sont pas pleins mais évidés, pour utiliser le moins de métal possible, avec le résultat que si corrosion, ils disparaissent vite. Le premier en supposé bronze, en 5 mois et le deuxième en inox, en 4 mois.

Au retour, je contacte Lugger pour en obtenir en cupro-nickel et une demi-douzaine au moins !!!
 
 
Il flash le bunk !
(Ouais, vais aussi avoir à dérouiller la peinture !?)
 
 
 


Profil actuel de New York avec le nouveau WTC !

 
 
 
La construction achève !
La flèche a été construite par ADF de Terrebonne !
 
 
 
On ne peut éviter celle-là !
 
 


Belle madame !
 

 
C'est samedi, il y a foule au bar !
 
 
 
Les New-Yorkais bougent !   Et il fait beau !

 
 
 
Bonne pension pour homme !  Logé et nourri !
Surtout pour chanteur ( Sing ! Sing !)
 

 
Samedi, Croton Point, New York, à 2 milles au nord de Ossining, (41° 11.357’N, 73° 53.764’W).

 
Dimanche, temps de trawler aujourd’hui, pas de vagues et vent de 5 nœuds du sud donc dans le dos. On a chaud enfin !

On ne peut pas manquer l'académie militaire
 de West Point !




Les cadets rament aujourd'hui !





Arbre absolument magnifique !




Panoramique sur l'Hudson !   Par beau temps !   De trawler !  Paysage un peu différent des Bahamas !
 

En fin d’après-midi, surprise ! La US Coast Guard se manifeste encore et vient nous boarder pour la 2e fois. C’est vrai qu’on est à peu près le seul bateau alien sur la Hudson. Tous les autres sont des pêcheurs locaux et il y en a des dizaines ! Ils ne sont que 5 agents sur leur bateau. Trois montent à bord et ces officiers sont, bien sûr, très courtois et en 30 minutes, nous sommes dûment vérifiés et étampés pour leur plus grande satisfaction. Rien ne cloche de notre côté et nous détenons une 2e attestation officielle de visite. Le bateau a été cependant fouillé beaucoup plus minutieusement que la dernière fois. La zone moteur a été ‘’oscultée‘’, ‘’pour notre sécurité’’, disent-ils, de même que la lazarette, le holding tank et même le dessous de la toilette ! Les 4 extincteurs ont tous été vérifiés individuellement, les fusées de détresse, les ceintures de sécurité, la bouée de sauvetage et la soupape directionnelle de la toilette. Ce qui est très bien. Merci les gars.
 
 
 
Encore une fois !  La troisième !
 

 
Dimanche, Athens, NY, à 3 milles au nord de Catskill, (42° 15.778’N, 73° 48.161’W).

 
Lundi matin, Waterford est à ±30 milles et on y est à 13h00. Alors après un petit marché pour du frais et un diner-souper au restaurant chinois, demain ce sera le ‘’Champlain Canal’’ en direction du lac Champlain ou le ‘’Erie Canal’’ en direction d’Oswego sur le lac Ontario ?

Finalement, le Erie a gagné tout simplement parce que le canal Chambly en aval du lac Champlain au Canada n’ouvre que le 17 mai. Ça ne nous tente pas d’attendre cette ouverture pendant 8-10 jours. On préfère rouler ! Alors demain matin, écluse no 1, nous voici !

Lundi, Waterford, NY,(42° 47.224’N, 73° 40.750’W).