jeudi 29 novembre 2012



Jour 79 – Lundi, 2012-11-26  au  Jour 82 - Jeudi, 2012-11-29

Ben oui ! Là, on va commencer à regrouper un peu les jours. Ils se ressemblent un peu.

Expédition chez Wal-Mart en étobus de la ville. Le service de bus est gratos. Il y a même un arrêt au dinghy dock de la marina. On prend la 1 jusqu’au terminal en passant par le bord de la beach de Vero Beach et puis la 2 jusqu’au ‘’power center’’. Le trajet nous donne un bel aperçu de la ville. Il fait beau et chaud.

On attaque ensuite le Publix, toujours en bus. Et successivement dans la liste, Best Buy, Lowe’s, Deep Six, West Marine, retour au Publix et encore une fois le Publix. Le chauffeur de la bus nous reconnaît maintenant. Au dernier voyage, on lui a dit qu’effectivement c’était le dernier. Il nous a répondu : ‘’Promise, promise !’’

 
On s’est pas mal promené en ville et nous avons été flabergasté par le traffic et la vitesse des autos. C’est probablement nous qui sommes en mode vacances/vitesse bateau depuis pas mal de temps déjà.

Les provisions sont faites, du moins on pense.

On s’était dit qu’on resterait 3 jours à Vero Beach. Ça va faire 5 dodos. Plusieurs m’avaient dit que Vero Beach rimait avec ‘’Velcro’’ Beach. Une fois qu’on y est, on y reste. Plusieurs des bateaux au mooring y sont pour tout l’hiver. Quelques-uns sont couverts de ‘’végétation’’, style pots de fleur et jardin miniature et de décorations de Noël. Devraient pas traverser aux Bahamas avec ce gréement.

On est quant même allé sur la plage le dernier jour. Voici la preuve :
 
 
 
L'amirale sur la plage de Vero Beach !
 
 
Le mooring de Vero Beach City Marina !




On est dans le fond parmi la forêt ! (mooring 54)




Encore une photo dartisse !
 
 
 
On part demain avant de prendre racine.


lundi 26 novembre 2012



Jour 75 – Jeudi, 2012-11-22
 
Thanksgiving today !
On peut pas faire le plein de rien aujourd’hui ! Bien sûr, tout est fermé, c’est Thanksgiving !?
Les rues sont désertes ou à peu près. Les gens qu’on rencontre sont des gens de bateau comme nous ou des touristes. Très peu de locaux.

Alors on visite le vieux St-Augustine. Très forte influence espagnole. Ceux-ci ont fondé la ville et occupé les lieux pendant près de 200 ans. Tout à fait particulier comme architecture: très renaissance du 19e siècle. Voici quelques photos (dont les 2 premières sont quelque peu surexposées, je ne maîtrise pas encore toutes les subtilités de ma nouvelle caméra):

 

Plus belle en personne !

Vraiment plus belle en personne !

Pas pire celle-la !
 
Le San Augustin Antiquo est un peu comme le vieux Québec comme atmosphère lorsqu’on s’y promène. Si vous pensez que c’est une trappe à touristes, vous avez tout à fait raison. Des boutiques et des vendeurs de souvenirs partout. Mais c’est le funne quant même. Mais très commerciale. Reste que l’architecture est splendide et la vieille ville vaut vraiment la peine d’être visitée.

Je ne pouvais pas ne pas vous mettre une photo de vieilles pierres.
Voici l’entrée du fort Castillo de San Marcos, construit en 1672, et qu’on peut visité bien sûr. J’ai résisté.
 
 
Castillo de San Marcos
 
Surprise pour nous. Les décorations de Noël sont omniprésentes. Pour nous qui nous sentons juste comme si l’été se prolongeait, on constate que Noël arrive à grands pas.
 

C'est sérieux !
 

 
Jour 76 – Vendredi, 2012-11-23

Départ à 7h30 et arrivée à Daytona Beach à 14h20. Nous sommes à l’ancre au mille ±832.4.
Visite importante chez le West Marine du coin où nous avions réservé notre chip Navionics pour les Bahamas. Ces cartes marines sont maintenant en ligne sur notre gpsmap. On est prêt. Bahamas nous voici !

On aperçoit les premiers édifices en hauteur de la Floride. On se sent vraiment arrivé dans cet état du sud où les condos bordant la beach foisonnent.
 
 

Le soleil se lève sur Daytona !
 

Bonjour Daytona !
 
Juste avant d’arriver à Daytona, le long de l’ICW, juste une petite curiosité locale. Regardez la photo.
 

J'aimerais voir la taille des bébittes !?
 

Plusieurs maisons sont équipées de moustiquaires gigantesques. Les bébittes doivent être voraces dans le coin !!!???
(29° 11.659’N, 81° 00.164’W)

 
Jour 77 – Samedi, 2012-11-24

De 7h15 à 14h30, de Daytona Beach à Titusville où nous nous installons sur un mooring à la marina municipale au mille ±878. Mooring assez exposé au nord : bonne agitation toute la nuit. À éviter au retour.

Pas trop de chemin parcouru aujourd’hui puisque nous avons attendu l’ouverture d’un pont pendant près de 1.5 heure, en raison d’une course à pied organisée pour ramasser des fonds pour les Shriners. Grand bien leur fasse. La flotte accumulée au nord du pont était impressionnante. À son ouverture, une file de 15 bateaux de tout type a défilé lentement sous l’œil de la ‘’bridge tender’’ qui nous a informé qu’il s’agissait de sa plus grande fournée à vie. On était à peu près à l’arrière du pack. On a fait des dépassements toute la journée.

À Titusville, nous sommes allés visiter le marché Save-a-lot qui ne nous a pas impressionné. La pizza chez PapaJohn était cependant excellente.
(28° 37.438’N, 80° 48.224’W)

 
Jour 78 – Dimanche, 2012-11-25

On part plus tôt aujourd’hui puisqu’on veut se rendre à Vero Beach à 74 milles. On roule déjà à 7h00 et on arrive à 16h15 (tard pour nous ça!) au mille 952. L’ancrage est interdit partout à Vero Beach. On s’installe sur un mooring à la Vero Beach City Marina. Heureusement que nous avions réservé la veille : le champ de mooring est plein, même plus, il déborde. Sur certain mooring, 2 et même 3 bateaux sont installés à l’épaule.

Le courant de marée a été très faible sur le tronçon et nous avons roulé en moyenne à ±7.2 nœuds toute la journée. Le parcours est tout à fait rectiligne sur ±80% de la distance. Nous avons eu le vent dans le dos. Une belle ‘’ride’’ au soleil toute la journée.

On devrait rester ici au moins 3 jours. On veut se procurer les provisions nécessaires pour notre virée aux Bahamas. Nous sommes à 2 jours de l’inlet de Lake Worth qui nous permet de viser West End dans les Abacos. Alors on va tenter de faire le plein de tout pour l’hiver et on attendra ensuite la fenêtre météo favorable pour la traversée.
(27° 39.815’N, 80° 22.361’W)


mercredi 21 novembre 2012





 
Jour 70 – Samedi, 2012-11-17

Journée de transit (pas intestinal) un peu standard. Les journées se suivent et se ressemblent. Départ à 7h30 et arrêt à 14h45 au mille ±586 Temps venteux, froid et couvert. Distance parcourue de l’ordre de 50 milles (terrestres dans l’ICW). Rien à signaler sauf le fait que nous sommes maintenant en Georgie. Bien que nous ayons changé d’état, le CBP en Caroline du Sud nous avait demandé de nous rapporter tous les jours, ce que nous avons effectivement fait depuis jeudi dernier à Charleston.
(32° 00.375’N, 81° 01.083’W)

 
Jour 71 – Dimanche, 2012-11-18

Le temps est identique aujourd’hui : vent du nord, froid, couvert. On décide de conduire de l’intérieur. Le canal est moins étroit et, ma foi, le capitaine a pris un peu de métier et est moins stressé maintenant à l’intérieur. La journée s’annonce un peu monotone….
Lorsque soudain vers 11h00… le gpsmap se met à rebooter (comme un ordinateur) à chaque fois que je touche un bouton. C’est un peu paniquant, parce que la bébelle contrôle tout. Lorsqu’il s’arrête : plus de carte, plus de radar et surtout plus de profondimètre. Et on roule là, dans un canal de 150’ de largeur en courbe avec du courant et d’autres bateaux.
Les cartes marines papiers sont toujours sorties et Ginette y suit notre route de façon continue tout le temps. Elle a donc pu nous localiser immédiatement et a ainsi pris instantanément le relais du gpsmap. Celui-ci, lorsqu’on n’y touche pas, reste en marche mais aucune carte n’y apparaît. On peut y lire cependant la profondeur sous le bateau qui est la valeur la plus essentielle. On décide d’arrêter plus tôt pour tenter de cerner le problème.
À 13h30, nous remontons la Wapoo River pour se mettre un peu à l’abri du vent du nord et on tente d’élucider le mystère.
(31° 35.432’N, 81° 12.415’W)
 
 
Pour faire une histoire courte (pensez-vous !?), le gpsmap est alimenté en cartes par un chip de mémoire qu’on y insère (Navionics). J’en ai deux, un pour le Canada et un pour les U.S. of A. Il appert qu’il y a déjà eu un petit problème avec le chip des USA. Dans la rivière Hudson avant New York, une carte marine entière manquait mais le gpsmap fonctionnait tout de même parfaitement. J’ai failli appeler Navionics pour leur signaler le problème mais finalement j’ai oublié. Tout a bien fonctionné par la suite jusqu’à aujourd’hui en Georgie.
Lorsqu’on retire le chip de l’appareil, tout va bien. J’y insère celui du Canada, tout va bien. Je réinsère le chip US, çà plante. On a le coupable (peut-être !).
Pas d’internet ici pour contacter Navionics. Au prochain arrêt peut-être.
Pour continuer la navigation, on peut très bien faire ça avec les cartes papiers. Avant l’invention du gps, c’était la façon normale. Mais que voulez-vous, on aime bien notre petit modernisme !
Bien sûr que Normand a prévu un système gpsmap de secours complètement indépendant du système principal. Sauf qu’il est dans un tiroir et qu’il faut l’installer. Il s’agit du logiciel de navigation Fugawi qui roule sur pc avec un gps qui s’y connecte par un port usb. Les cartes digitales des USA ont été downloadées préalablement du site de la NOAA. En passant toutes les cartes marines digitales obtenues directement du gouvernement US sont gratuites puisqu’elles ont été établies avec l’argent des contribuables. Ce n’est pas le cas au Canada où on doit payer notre gouvernement pour obtenir les cartes que nous avons déjà payé avec nos taxes pour qu’elles soient établies. Pas fort. M’enfin.
On est opérationnel en ±1.5 heures. L’utilisation du pc portable obligera cependant à conduire de l’intérieur.

 
Jour 72 – Lundi, 2012-11-19

Alors départ avec ce système et les cartes papiers à proximité à 7h30. Ça fonctionne relativement bien. La cartographie est moins bonne que sur le gpsmap, moins stable aussi. Le pc a tendance de plus à planter au cours de la journée à quelques reprises (crash dump)  mais il reboote tout seul et nous retrouvons le gps après ±10 minutes d’interruption. (Oui, il y a pas mal de stock sur ce portable et je comprend qu’il ait de la difficulté à vivre quelque fois !)
Ah! La vie est dure ! héhéhé !
Le temps est toujours gris, froid et venteux du nord.
En Georgie, l’ICW est très tortueuse. On saute d’une rivière et d’un inlet à l’autre via une série de canaux creusés. Nous sommes en zone de marécage la plupart du temps et il y a très peu d’habitation le long de la route. J’ai trouvé ça monotone et gris. Peut-être qu’au soleil et sans vent j’aurais plus apprécié. Une autre fois peut-être !
À 15h00, on arrête au mille ±685.

Nous sommes au pays de Forest Gump. Des crevettes quelqu’un ??
 
 
Crevettiers à Savannah


Il rentre au port !


suivi d'une meute d'oiseau !
 
On a eu des passagers clandestins pendant quelques minutes.  (Normand a dit qu'ils nous laisseraient un cadeau sur le pont en partant... c'est ce qu'ils ont fait !?)
 

Quelqu'un connaît la marque ???
 
On a internet via la clé usb de Virgin Mobil. J’essaie d’upgrader les cartes marines via le site de Navionics. Le download time est de 5 à 6 heures pour ±1.8 GB de données. Pour votre info, il y a ±5791 cartes marines sur ce damné chip. À 23h00 finalement… test ultime sur le gpsmap et … roulement de tambour… aucun changement, ça plante encore.
Comme Forest Gump disait : ‘’Shit happens !’’
Au prochain arrêt, je contacterai un humain chez Navionics.
(31° 02.316’N, 81° 25.490’W)

 
Jour 73 – Mardi, 2012-11-20
 
Belle journée aujourd’hui.. du soleil.. il fait moins froid.. mais toujours un petit vent du nord.
Départ à 8h00 et arrêt à 14h30 au mille ±735. Nous sommes en FLORIDE. À l’ancre dans la Fort George River. Toujours pas d’internet ici. Pas eu le temps d’upgrader le blog hier.
Nous sommes à ±40 milles de St-Augustine où nous nous arrêterons quelques jours pour visiter, faire le plein de toute sorte de chose et tenter de régler ce problème de cartes digitales.
(30° 26.428’N, 81° 26.217’W)
 

 
Jour 74 – Mercredi, 2012-11-21

Nous arrivons à St-Augustine vers 15h00 au mille ±777. Le courant de marée contre nous toute la journée sauf pendant le dernier mille. Nous sommes à la St-Augustine Municipal Marina, juste au sud du Bridge of Lions, structure bien particulière puisqu’elle date de 1927. Elle vient d’être extensivement rénovée. Magnifique.
Nous resterons au moins 2 jours ici pour visiter et faire le plein de plein de chose. Le vent du nord nous brasse quant même un peu ici mais il va tomber bientôt (à 18h15 selon Normand !!??) (C’est pas vrai, dit Ginette !) (C'est le running gag usuel !!!)
 
 
The Bridge of Lions

On est arrivé dans un état plus riche. L’ICW de Floride est bordée de maison luxueuse. On vous fait cependant grâce des photos. Vous en avez déjà vu. La température est plus douce. Plus besoin de chauffer le bateau le matin.

Tout ce qu’on peut faire avec une bonne connection internet. J’ai réussi à upgrader finalement avec succès mon chip de cartes marines des USA. J’en ai profité pour aussi upgrader le système d’opération des gpsmap. Tout fonctionne normalement maintenant, enfin! On va pouvoir conduire du flybridge à nouveau et ça va être moins de travail pour surveiller la route. Yeah !
(29° 53.529’N, 81° 18.548’W)


vendredi 16 novembre 2012

 
 
Jour 67 – Mercredi, 2012-11-14

La nuit a été plus agitée que prévu. Un vent du NNE à 20 nœuds toute la nuit sur un bon fetch couplé à une renverse de courant de marée nous a réveillé quelques fois. On décide donc de partir avant de déjeuner dès la clarté et à 7h00 on roule déjà.

Il fait froid... de l’air du Canada dit la météo. Le chauffage est en marche toute la journée. Mais le capitaine pilote du flybridge : la vision y est de beaucoup meilleure que de l’intérieur surtout dans des canaux étroits. C’est plus froid, plus venteux, mais moins stressant de cette façon. On décide de faire de la route sans s’arrêter à Georgetown. On y reviendra peut-être au printemps. Le temps est d’un beau gris uniforme mais sans pluie. Le moteur à 1500 tours toute la journée (alors que d’habitude je le roule à 1350±). La marée a travaillé pour nous presque toute la journée.

On s’installe à l’ancre à 14h30 au mille 455 (ICW) dans la Dewees Creek à peu de distance au nord de Charleston, SC.
(32° 50.034’N, 79° 45.095’W)

 
Jour 68 – Jeudi, 2012-11-15

Aujourd’hui, il fait vraiment pas beau. Il pleut; il vente; j’ai mal au ventre ! Départ à 7h30. On décide de ne même pas nous arrêter à Charleston. Visiter la ville au grand vent et à la pluie, non merci.

Juste avant d’arriver dans la baie de Charleston à 8h00, il y a un pont tournant qui n’ouvre pas en raison des forts vents qui dépassent les 30 nœuds (La vitesse maximale du vent pour l’ouverture du pont est de 25 mph). Ce pont présente un dégagement de 28’ minimum. La règle à l’amont indique 28.5’. La marée est très haute (les marées de novembre !). On s’approche pour passer (la tête de notre mât est à 28’). À peut-être 30’ avant d’atteindre le bord extérieur du pont, le capitaine a un doute et l’amirale crie soudainement : ‘’Çà ne passe pas !’’ Alors, selon la formule consacrée : full reverse throttle. On recule jusqu’à 500’ au nord du pont et on s’accoste in extremis sur un quai privé.

L’opératrice du pont nous informe que le ‘’Lord’’ va décider quand le pont ouvrira. Elle a bien raison.

Alors que fait-on ? On s’achète un char ou on baisse le mât ?
On baisse donc le mât à la pluie et au grand vent. L’opération est menée rondement et 20 minutes plus tard, on passe le pont sans problème. Pendant ce temps, près d’une dizaine de voilier se sont empilé au nord du pont avec beaucoup de difficulté pour s’y maintenir en raison du vent et du fort courant. On a entendu plus tard sur le canal 9 du VHF que le pont a finalement été ouvert vers 11h. Il devait être une méchante gang au nord du pont !???


Note pour moi-même : re-mesurer le mât, (môt dit) !   Dans mon neurone du mât, la valeur enregistrée est de 28’.    Il faut confirmer ou infirmer !
 

Pendant ce temps, on fait de la route au grand vent et dans le froid (on conduit toujours du flybridge !) et on s’ancre vers 14h45 dans la South Edisto River, près du mille 504.
(32° 37.041’N, 80° 23.963’W)

 
Jour 69 – Vendredi, 2012-11-16

On remonte le mât avant de lever l’ancre. Départ à 7h30. Aujourd’hui, on veut passer la nuit à Beaufort, Caroline du Sud. Nous avons besoin de produits frais et de faire le plein de vino (pas le chien d’Odette et d’Yvan !).

L’ICW est très près du bord de la mer et est fréquentée par de nombreux dauphins, des ‘’bottlenose dolphin’’. On les voit surtout aux intersections de l’ICW avec les nombreuses rivières que le canal coupe.
 

Une ombre sur bâbord !


Un bottlenose dolphin !
 


La marée est de près de 10’ aujourd’hui et les marqueurs latéraux délimitant le canal sont juste au ras de l’eau alors que normalement on peut les voir de loin.   Celui est occupé par un volatil.

 
 
Marqueur 211, mille ±529.5, juste avant Beaufort, SC
 
 
 
On est à l’ancre au nord du pont tournant à 12h00.  Mille 536±.   Sur Lady’s Island, un Publix et Bill’s Liquors nous attendent.
(32° 25.375’N, 80° 39.942’W)

mardi 13 novembre 2012




Jour 65 – Lundi, 2012-11-12

Départ à 8h15.. oui je sais, c’est pas trop tôt mais nous avons rempli le réservoir d’eau avant de partir et la pression était pas trop forte. On était presque vide.
Nous visions (ça se dit tu ?) Calabash river à l’ancre.

Au jour 64, je vous ai parlé de la définition de la navigation de plaisance. Nous en avons eu une autre démonstration aujourd’hui. Vis-à-vis Shallotte inlet, je suivais à 300’ un voilier qui y a ralenti considérablement. J’ai alors pensé qu’il me laissait le dépasser sur bâbord tout simplement et je me suis légèrement déporté sur la gauche et … euurgg!!! Kairos stoppe net sur un banc de sable.. nous roulions à ±5 nœuds.. ça arrête quant même assez sec !!??
Nous sommes en plein milieu du centre du canal.. surprise ! on est jammé !
Le voilier qui nous suit passe à 25’ à notre tribord et nous regarde comme si on était des martiens !
Ça avance pu au moteur ! j’essaie de reculer au idle ! Rien à faire ! Alors plein gaz de reculons…
Ça bouge pas pendant 15 secondes (aie ! cé long 15 secondes !).. ensuite on gagne 6’’, puis 1’.. puis 2’.. on se dégage finalement, on s’enligne ensuite sur la rouge et on passe l’inlet.
Y a du avoir une méchante tempête de sable sous le bateau.. on a perdu notre roulette de speedo qui doit être jammée (confiturée !) dans le sable.. faudra plonger (mais pas aujourd’hui)..
Ah ! que d’émotion pour des retraités !! héhéhé !
Quinze minutes après la Coast Guard fait une annonce de sécurité sur le canal 16 pour la zone en question.. Nous ne sommes pas les seuls à s’y être planté ! Donc, dans la zone d’un inlet, redoubler d’attention nous devons (Yoda !)

À Calabash River, la marée, très forte aujourd’hui, était fine basse au zéro des cartes. On a frotté le fond en s’approchant et au fond de la zone d’ancrage, TowBoatUS travaillait déjà sur un voilier.. alors on s’est dit.. reverse full trottle.. on dégage et on continue sur l’ICW.
Sauf qu’il n’y a plus de zone d’ancrage sécuritaire sur le prochain 30 milles.. alors une marina pour aujourd’hui.

On vise Grande Dunes Marina (mille ±357) à Myrtle Beach, la mecque des golfeurs.
 

Un chair lift au-dessus de l'ICW



Cé pas des skis mais des sacs de golf !?
 
 

Une belle (disons plutôt spéciale !) dans Myrtle Beach

Grande Dunes Marina : super belle marina, récente, chic, quai de 6’ partout, où nous étions le seul transient. Il nous ont offert une bouteille de vin, un rouge excellent d'ailleurs, comme bienvenue et un pump-out gratuit. Le tarif était même raisonnable.

Ah oui ! Je vous avais promis une photo des quais (en poteau de téléphone inversé !) qui sont à peu près en continue le long des rives en Caroline du Nord. Ici, le sport national, c’est la pêche. Chaque maison a son quai et son ou ses bateaux.
 
Des poteaux !
 
 
 
En veux-tu, en vla !
 
 
En Caroline du Sud, il y en a moins.. tout le monde doit avoir son sac de golf !?
(33° 45.824’N, 78° 49.066’W)

 
Jour 66 – Mardi, 2012-11-13
Lavage extérieur du bateau avant de partir... la pression du boyau est tellement forte ici que j’ai eu peur pour mon gel coat ! Et pourquoi pas un pump out.. cé gratos !

Donc départ à 9h30 après tout ça.

Pour notre anniversaire de mariage aujourd’hui, (36 ans, calvaire !), nous nous offrons un magnifique cadeau, soit 388 gallons de diesel off road à la Osprey Marina, le meilleur prix dans le coin selon Active Captain (cf.www.activecaptain.com)


Ginette est ben contente !



Nous visons ensuite Georgetown, mais le temps est gris, la couverture nuageuse basse et nous nous arrêtons pour la nuit à un mouillage donné par Skipper Bob au mille 398.9 (ICW)

L’eau dans la rivière Waccamaw est couleur thé. Les cyprès qui la bordent en sont responsables. C’est aussi cette eau qui dessine des moustaches sur l’étrave des bateaux qui la fréquente. La végétation est vraiment différente de celle plus au nord.. beaucoup de feuillus.. si ce n’était des cyprès, on se croirait presque au Québec en automne. Les feuillus sont jaune, rouge et vert fini.

Depuis le départ de Portneuf, 216.1 heures de moteur en utilisant approx 330 gallonsUS de fuel, ce qui donne toujours 5.8 l/h de moyenne. Il faut compter la-dessus 49 heures de génératrice et on sait pas combien d’heures de chauffage mais pas mal plus que de génératrice.
(33° 23.661’N, 79° 13.659’W)

dimanche 11 novembre 2012



 
Jour 60 – Mercredi, 2012-11-07

On ne bouge pas aujourd’hui. Il pleut. Y fa frette ! C’est ennuyant ! On chauffe toute la journée. Lecture !

 
Jour 61 – Jeudi, 2012-11-08

Belle météo en vue pour aujourd’hui et pour les quelques jours à venir. On change de place. On déménage à Beaufort (mille ±203 de l’ICW) où on arrive à 15h15. Les pump-out sont dispendieux dans le coin.

Comme maintenant nous sommes de retour à l’heure normale, le soleil se couche à ±17h. On visitera Beaufort demain.
(34° 42.867’N, 76° 39.849’W)

 
Jour 62 – Vendredi, 2012-11-09

Le bord de mer de la ville de Beaufort est très typique des villes consacrées en grande partie à la plaisance. Des kilomètres de poteaux de téléphone plantés dans l’eau tout le long des berges avec, bien sûr, un zillion de bateaux accrochés dessus. Je vous promet une photo représentative bientôt. Un zillion, j’exagère, nous sommes tout de même en novembre et beaucoup ont remisé leur bateau pour l’hiver.

Des chevaux sauvages vivent sur les îles en face de Beaufort. Un peu plus gros que des poneys mais beaucoup plus petits que des chevaux ‘’de ville’’, nous avons regardé pendant une demi-heure évoluer un groupe de 5 ou 6 à partir d’une expédition en dinghy.
 
Événement spécial aujourd’hui : le capitaine a marché 1.5 mille pour un trio McDo. Çà faisait un bout de temps qu’il y pensait. Héhé.
 

Cette belle nous a particulièrement charmés
(oui, ce sont des palmiers !)
 

Nous avons bien regardé la météo projetée des prochains jours et tout s’annonce relativement calme. Nous nous dirigerons donc demain vers le sud tout en surveillant attentivement toute dépression qui pourrait se former. Si une ‘’named storm’’ se présente, nous pourrons rebrousser chemin et remonter au nord du 35° de latitude pour satisfaire les exigences de notre assureur. Mais, selon toute vraisemblance, le ‘’high’’ (la haute pression) qui couvre la côte est en bas de Beaufort devrait nous mener jusqu’au 15 novembre ou tout près.

 
Jour 63 – Samedi, 2012-11-10

Départ à 7h30 vers le sud… ouais…
Belle journée ensoleillée, ciel bleu, pas un nuage..
 

Bye ! Bye ! Beaufort !

Temps de trawler, non !?
 
 
Beau temps pour la plage !
 
En raison de la marée, nous avons eu un courant de ±1.5 nœuds sur le nez à peu près toute la journée, sauf après ±15h00. Nous avons été cependant assez chanceux pour les ouvertures de pont sauf celui de Surf City où nous avons du attendre près de 50 minutes.
Nous arrivons le soleil dans les yeux à 16h30 (très dur ça pour le capitaine !) au mille 264 (ICW), soit ±61 milles aujourd’hui.
(34° 24.539’N, 77° 35.690’W)

 
Jour 64 – Dimanche, 2012-11-11

Nous avons le ferme propos de nous lever plus tôt pour profiter des conditions de navigation plus tranquilles tôt le matin. On roule déjà à 7h15. Le soleil, lui, s’est levé à 6h40. On peut encore s’améliorer.
 
 
La navigation de plaisance est comme captain Bill nous a toujours dit :
‘’Une expérience de bonheur totale entrecoupée de moment de terreur extrême’’.
 
À preuve, aujourd’hui, nous étions en plein centre du canal de l’intracostale avec la profondeur prévue de ±12’, soit 7’ ou 8’ sous la quille, lors que soudain elle passe à 0.5’…. &$/?%**??.. et pas moyen de changer de trajectoire puisqu’une barge de 300’ de long nous croise dans l’autre sens. La pression sanguine du capitaine est passée à 180/120 et les pulsations à 160. Sur 200’, un dépôt de sédiments sur la moitié de la largeur au droit d’un petit inlet. C’est dur pour le cœur !!?? Et çà garde éveillé !!  Mais on a rien brisé !



Petite journée aujourd’hui, puisqu’on veut s’arrêter à Southport, où nous sommes à 13h30 (mille 309 ICW).   Le fait d'arriver tôt permet de trouver une place à quai disponible.  Nous sommes au quai de la Provision Company où pour le prix d’un repas, nous avons le quai gratuit pour la nuit. Ce restaurant ferme aujourd’hui pour l’hiver et reprendra ses activités en mars prochain. Le quai est cependant toujours disponible pour les intéressés.

Il fait 71°F. Nous avons troqué nos culottes longues pour des plus courtes et sommes allés arpenter les rues de Southport. Çà sent le sud. Çà sent le sud. Il y a des feuilles aux arbres. Et vertes, les feuilles.
(33° 54.974’N, 78° 01.394’W)