mercredi 23 janvier 2013



Jour 134 à 137 – Dimanche à mercredi, 2013-01-20 au 23

Un vrai temps de trawler aujourd’hui. Pas de vague et il vente moins de 5 nœuds. Il fait chaud et on se fait notre propre vent en direction de Staniel Cay où nous arrivons à 13h30 après près de 4 h de route. À l’ancre à l’ouest de Big Major Spot.  Il y a environ 20 bateaux autour de nous.  La zone d'ancrage est très grande.
(24° 11.143’N, 76° 27.723’W)
 
 
 
Galarneau qui disparaît !

 
  

Lundi, visite de Staniel Cay by foot à la grande chaleur. Mise à jour du blog, finalement, au bar du Staniel Cay Yacht Club accompagnée d’une petite Kalik bien fraîche.
 
Le 3G disponible sur le cellulaire est d’une lenteur désespérante (< 3K/s). Nous avons pris un abonnement de 24h sur le wi-fi local qui lui roule à ±40K/s (pas trop vite quant même mais on est au Bahamas, je vous le rappelle !) (et on est en vacances.. on a le temps..) (ça coûte plus cher de Kalik, c’est tout..!)
 
 
 
Ouais !  C'est bien mon bureau !
Dur !  Dur ! la vie de fonctionnaire !
 
 
 



Maisons près du Staniel Cay Yacht Club



 

Mardi, visite en apnée de la ‘’fameuse Thunderball grotto’’, le site du tournage du film de James Bond : Thunderball  (Aie ! Ça fait plus de 40 ans ce film... c'est ce qu'on appelle vivre dans le passé... ) (Mais les touristes adorent !).
 
À l’étale de marée basse, la grotte est accessible facilement à la nage. Il devait y avoir une douzaine de palmeux à l’intérieur avec nous. On m’avait tellement dit qu’elle était petite que je suis surpris par sa grandeur. Beaucoup de poissons très sociables s’y promènent constamment. À voir si vous passez dans le coin.

Après la grotte, on visite quelques têtes de corail au nord de Little Major Spot. Pas de vent, pas de courant : conditions de plongée idéales.  Ginette en profite pour faire de la ‘’plongée en surface’’ et admirer les fonds marins. C’est définitivement le plus beau site de vie marine qu’on ait vu à date… plus beau que dans le Exuma Park.

On cherchait surtout des langoustes… et nous avons trouvé un excellent repas !
 
 
Un Bar Jack et 3 belles langoustes !




Çà donne faim ! Hein !

 
Il y a quelqu'un qui tient les scores !!!? Ce sont les numéros XXI à XXIII. Encore très loin de tes CLV, Gilles !?


 
Mercredi, un front froid nous traverse. Le vent a tourné au NE et souffle à ±20/25 nœuds et pour au moins 2-3 jours. On est confortable ancré où on est. On ne bouge pas. Farniente et lecture en vue.
 

__________________________________



Juste un petit à-côté, un petit placotage maintenant sur la lecture à bord et les livres.

Partir 1 ou 2 mois en croisière ne nécessite pas une bibliothèque imposante. Pour notre virée dans la baie des Chaleurs l’an passé, nous avions à bord une quinzaine de livre seulement qui sont faciles à caser kekpart.

Pour 10 mois cependant, les 2 ou 3 caisses de livres à lire sont plus difficiles à trouver une place à, tenant compte de tout le stock à caser à bord. Solution : lecteur de livre numérique.

 

Lecteurs de livres numériques

 

Plusieurs marques sont disponibles. Nous avons choisi Sony, arbitrairement.

Il y a actuellement quatre ou cinq douzaines de livres dans chacun de ces appareils. Et il y a de la place pour plusieurs centaines. On peut s’en procurer par internet sur les sites d’Archambault ou de Renaud-Bray par exemple (en français), ou autres, moyennement finance. Les livres numériques sont un peu moins chers que leur format papier. Il peuvent être downloadés directement sur le lecteur par réseau wi-fi, ou, de façon beaucoup plus commode et pratique, sur un portable. Du portable, ils peuvent ensuite être transférés aux lecteurs. J’ai échangé quelques livres avec mes filles, via le courriel, sans problème.

En croisière, on peut ainsi se procurer facilement des livres qui viennent de paraître. Absolument impossible à trouver des livres récents en français aux Bahamas.
Certains sites web se spécialisent aussi dans les livres numériques gratuits. J’ai retrouvé dernièrement la série des Arsène Lupin qui date d’autour de 1900kek et que j’ai lu quand j’étais ti-gars. Oh! Flashback !? Arsène Lupin et Herlock Sholmes… héhéhé... La Bibliothèque Nationale prête aussi gratuitement des livres numériques.

On s’habitue rapidement à l’écran de ces appareils et leur utilisation est agréable. Il comporte en plus quelques dictionnaires intégrés (mais pas pour les mots croisés !). Leur autonomie est de 30 à 40 heures avant la recharge.

Tous les livres ne sont cependant pas disponibles en format numérique, pas z’encore, loin de là. Mais ça devrait s’améliorer avec le temps. Nous avons aussi à bord, bien sûr, de vrais livres. C’est encore très agréable de toucher du vrai papier et c’est moins compliqué pour se les prêter. (mais pas à distance !) (et on ne peut pas lire le même livre papier deux personnes à la fois !!!). Il faut, bien sûr, garder en mémoire que quand l’électronique plante, ça vient de s’éteindre, alors qu’en papier... Voilà… Bonne lecture !

 


lundi 21 janvier 2013

 
 
 
Jour 125 – Vendredi, 2013-01-11

Aujourd’hui, nous devions décoller pour Normans Cay. En vérifiant la cale avant le départ, j’ai 8’’ d’eau sous le moteur. Panique. L’arbre d’hélice est dans l’eau mais rien d’autre. Que passo ?!
Après examen, il appert que l’échangeur de chaleur d’huile de la transmission coule par les 2 bouts !?!?! Le bouchon de vidange, côté tribord, est complètement corrodé et a disparu, à toute fin pratique. Le joint côté bâbord coule aussi mais lui, légèrement. L’eau accumulée dans les fonds n’a pas été évacuée puisqu’en même temps le détecteur de niveau d’eau qui démarre la pompe de cale a, lui aussi, décidé de nous quitter. Belle coïncidence !? Murphy a dit : ‘’ If it can go wrong, it will !’’ Ben, c’est ça !

Je vide l’eau en partant la pompe manuellement. Elle fonctionne toujours, elle. J’ai donc installé un nouveau détecteur de niveau relié à cette pompe, remplacé le bouchon de vidange de l’échangeur, nettoyé l’échangeur par la même occasion, et coupé une partie du tuyau de cuivre d’amenée d’eau de refroidissement pour le relier ensuite à l’échangeur avec un tuyau souple. Cette dernière opération constitue une réparation temporaire puisqu’il faudra changer/rebâtir l’extrémité du tuyau en question mais ça peut attendre le retour au Québec.

Comme tout ce tataouinage a pris une bonne partie de la journée, on remet le départ à demain.

 
Jour 126 – Samedi, 2013-01-12

Bon ! Pas d’eau dans la cale ce matin ! On peut partir !

Normans Cay n’est pas loin. On décolle à 9h30 et on est à l’ancre à peu de distance du Normans Cay Beach Club à 11h15.

Ce Beach Club est célèbre, disons plutôt renommé, pour ses hamburgers/frites. On en avait l’eau à la bouche depuis quelques jours. Ça va être bon. On se dirige donc en dinghy vers le club et là, mille sabords, le restaurant (et tout le tintouin) est fermé pour rénovation extensive. Gargouillis d’estomac ! L’ouragan Sandy est passé dans le coin avant d’atteindre New York et a scrapé le site. Réouverture projetée en février selon les ouvriers sur place. We will be back !

On fait un petit tour en dinghy au sud de l’île mais pas trop long parce que les vagues de vents sont un peu fortes (lire : on a pris une douche d’eau salée !). On se reprendra.
(24° 36.237’N, 76° 49.201’W)

Pôvre petit palmier tout seul !!!
 
 
 
Jour 127 – Dimanche, 2013-01-13

Aujourd’hui, visite de l’île en bicyclette. On les charge dans le dinghy et direction la plage. Le transport s’effectue très bien. Les vagues sont petites.

Le Cruising Guide nous informe que les routes de l’île sont pavées. Parfait. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’elles étaient pavées il y a 30 ans et qu’il n’y a eu que peu de réparations depuis. Le bitume est rarissime ! C’est plutôt rough pour nos petites roues mais elles résistent. En 3 heures, on a fait l’île du sud au nord et retour.

Normans Cay est une île un peu abandonnée. Il y a déjà eu plus d’une centaine de résidences sur l’île. Il en reste peut-être 20, à l’œil.

À qui la faute ? À Carlos Lehder ! Un roi du trafic de drogue qui a occupé l’extrémité sud de l’île de ±1978 à ±1982. Comme il voulait l’île pour lui seul, il a consacré quelques 4 ou 5 millions de $ pour racheter la plupart des propriétés en faisant des offres ‘’qu’on ne pouvait pas refuser !!’’.
Le gouvernement bahaméen de l’époque fermait les yeux (moyennant finance !) et le beau Carlos a opéré en toute tranquillité ces quelques années. Mais comme il en menait un peu large, les ‘’feds’’ s’en sont mêlés et la fête s’est terminée. Sa propriété a été saisi par le gouvernement bahamien et depuis à peu près tout est à l’abandon.
 
 
Le bar de Carlos !




Villa pour les invitées !!
 
 
Certains projets de construction font surface (à peu près 30 ans plus tard) à l’extrémité nord de l’île et, selon la rumeur, une explosion de construction devrait bientôt se produire !?!?!    Y a de l’ouvrage à faire !!!

Drôle de château en construction !
 
De retour au dinghy, c’est la marée basse !
 
 
Oops ! La marée a baissé !  Portage en vue !
 

 
 
Jour 128 – Lundi, 2013-01-14

Ça fait une petit bout qu’on a envie d’une bonne salade de conques. Alors, on va chasser la conque. Mais avant, direction un peu à l’est de la pointe sud de Normans Cay, pour faire la plongée classique sur l’île depuis 30 ans, soit plonger sur l’épave d’un DC-3 qui s’est abîmé dans la baie en tentant un amerrissage sans flotteur. Elle est facile à trouver mais depuis le temps qu’elle repose là, toute la partie supérieure du fuselage est disparue. Le courant est assez fort alors on se laisse dériver au-dessus de l’épave. Un beau vieux machin (mais pas en pierre !). Trois belles grandes raies se reposent sur le fond à côté. Enterrées dans le sable, on ne voit que les yeux !

Cette baie est réputée pour être un champ de conques. Çà devait être il y a 30 ans aussi. Elles sont rares et petites. Finalement, on va faire un tour entre les 2 îlots au sud de Battery Point (pointe sud de Normans), on en ramasse une quinzaine et ensuite on fait le tri pour ne garder que les 6 qu’on peut avoir à la fois à bord du bateau.

Retour à Kairos, dé-conquages laborieux (faut bien sortir la bibitte de la coquille, ma technique s’améliore mais n’est pas encore très rapide…), coupaillage des ingrédients, légère macération et délectation totale de ce mets typiquement bahaméen. Nous allons définitivement importer cette recette au Québec en adaptant cependant la source de protéine animale puisque le Québec n’est pas conqué.

 
 
Jour 129 et 130 – Mardi et mercredi, 2013-01-15 et 16

Un saut d’île aujourd’hui. Nous sommes à Shroud Cay sur un mooring dans le ‘’Exuma Land and Sea Park’’ à 10h15. C’est un parc ici, pas de pêche ni de cueillette de conque ou de quoi que ce soit !    ‘’Take only photos, leave only footsteps !’’

Shroud Cay est composée d’une série de petits îlots, installés plus ou moins en cercle, entre lesquels une mangrove s’est installée. Celle-ci est parcourue de plusieurs canaux naturels y amenant et évacuant l’eau de la marée. On peut fréquenter en dinghy (au ‘’idle’’ cependant !) les canaux de la partie nord de ce cay. C’est ce qu’on a fait pour aller pique-niquer sur la plage côté est. L’eau est d’une limpidité extraordinaire. On est aux Exumas depuis quelques temps et ça nous émeut encore.
(24° 31.928’N, 76° 47.877’W)
 

D'en haut de l'ancien ermitage !!!




Gros smile !!!   Devinez pourquoi ?




Je salue l'immensité  ou  je me sèche les aisselles ???




 
On a tellement aimé les canaux qu’on a refait l’expédition mercredi. Après vérification, les canaux de la partie sud de l’île sont réservés aux kayaks et engins analogues en raison des profondeurs plus réduites.
 
 

Aperçu des canaux de Shroud Cay dans la mangrove !
C'est beaucoup plus beau sur place que sur la photo !

 
 
 
Plage du côté Exuma Sound !



Les gardiens de la plage !





Le 3G ne rentre pas sur le cellulaire à Shroud Cay alors pas d’upgrade du blog aujourd’hui. Peut-être lorsque nous serons à Warderick Wells demain !

 
 
Jour 131 à 133 – Jeudi à Samedi, 2013-01-17 au 19

Quand le vent et les vagues ne viennent pas de la même direction, comme la nuit dernière, Kairos roule et tangue sans arrêt et ça ne prend pas une grosse vague de travers pour que l’inconfort s’installe. Je suis jaloux des voiliers pour cet aspect, eux qui ont un lest plus bas et plus important. Bref, le sommeil a été difficile et on est bien content ce matin de quitter pour Warderick Wells Cay.

Le trajet s’effectue en 2.5 heures et on s’installe sur le mooring no 5 à 11h30, tout près du quartier général du Exuma Land and Sea Park. Le site est magnifique. Il y a 22 moorings localement et une douzaine sont occupés.
(24° 23.882’N, 76° 38.006’W)
 
 
De Boo Boo Hill !  Les bateaux au mooring! 

Des sentiers sont tracés sur l’île et permettent de la parcourir en entier. Nous sommes allés faire un tour à Boo Boo Hill, l’endroit le plus élevé de la place, où les visiteurs laissent un souvenir de leur passage sur des morceaux de bois à la dérive, ramassés sur la plage. Le point de vue est superbe de cet endroit.
 

Chacun veut laisser sa trace !   Mais pas nous !
 

 
Vendredi, journée de pluie et de vents forts du nord. On sort pas. Farniente et lecture only.

Samedi, pour bien commencer la journée, changement d’huile et de filtres du moteur après 203.1 h depuis la dernière fois. Ensuite, à l’étale de marée haute, expédition de snorkeling sur les têtes de corail voisines. Wow ! C’est un parc et ça paraît. La taille et le nombre des langoustes qu’on aperçoit dans les anfractuosités du corail me font mal à l’estomac. Les poissons sont nombreux et magnifiques. Un petit nurse shark de 4’ dort sur le fond. Nous nous sommes rendus sur les quelques têtes près du Emerald Rock et là, j’ai vu la plus grosse langouste à vie. Elle devait faire près de 3’ de longueur pour un diamètre de la carapace de l’ordre de 5’’ ou 6’’.   Une chance pour elle qu’elle vit dans un parc !

Nous avons fini la journée en essayant les sentiers du parc sur Warderick Wells Cay. Ceux à proximité du quartier général sont raisonnablement bien tracés et fréquentables mais dès qu’on s’éloigne vers l’extrémité sud du cay, ils deviennent difficiles à suivre et on en perd littéralement le parcours. Alors demi-tour. Mauvaise expérience. Je voulais aller visiter les vieilles pierres du coin, des ruines qu’ont laissées les loyalistes américains lorsqu’ils se sont établis sur l’île entre ±1780 et ±1830.   Ce sera pour une prochaine fois.

Événement à signaler : un oiseau (oui, un vrai pit !) (les volatils sont rarissimes dans le coin !) chantait la sérénade près du quai.
 
 
''A bahamian pit !''
 

Pas de 3G ni même de signal cellulaire sur Warderick Wells. On upgradera (ou devrait upgrader) le blog à Staniel Cay vers où on se dirigera demain.

jeudi 10 janvier 2013







 
Jour 120 – Dimanche, 2013-01-06

Bon anniversaire Henri. C’est ton premier. Un an aujourd’hui.
 
La Mangoes Marina est fermée le dimanche. Aucun personnel sur place. Seul un numéro de téléphone est affiché pour les urgences. J’appelle et indique que nous voulons quitter la marina aujourd’hui. Lisa, la responsable, me dit qu’il n’y a aucun problème, qu’elle a l’empreinte de ma carte de crédit et qu’elle me fera la facture demain. C’est tiguidou. On décolle donc vers 11h00, direction Little Harbour.

On s’arrête à Lynyard Cay, un peu avant Little Harbour, puisqu’il nous faut entrer à Little H. avec la marée. Comme la fenêtre météo favorable pour traverser le Northeast Providence Channel, ouverte depuis quelques jours, semble vouloir se refermer, on décide d’aller voir de près les conditions tôt demain matin.
(26° 21.497’N, 76° 59.147’W)

 
Jour 121 et 122 – Lundi et mardi, 2013-01-07 et 08

À 6h45, on franchit le Little Harbour Cut. Le vent est prévu du SE de 5 à 10 nœuds pour la journée. La mer est belle. Une houle océanique résiduelle du SE de 2.5 à 3.5 pieds nous agite quelque peu puisqu’on la prend de travers sur bâbord. C’est tout à fait confortable pour une telle traversée. Merci aux dieux, Éole, Poséidon, Nérée… mais surtout à l’aumonier de Kairos pour ses prières. (Merci Jean-Guy !).

Nous visons le Flemming Channel à ±65 milles nautiques franc sud pour entrer sur le banc à ±25 milles à l’est de Nassau. L’idée du capitaine est de passer la nuit sur le banc et de continuer la route le lendemain.

Nous arrivons à 16h15 et jetons l’ancre dans 20’ d’eau au milieu de nulle part à environ 1.5 milles de l’entrée du canal pour nous éloigner du courant de marée. Le vent est de ±10 nœuds et la vague locale est de 1.5’ max : relativement confortable lorsqu’elle nous arrive sur le nez. La noirceur s’installe. Le vent forçit ensuite à ±15 nœuds, la vague est maintenant de 2’ à 2.5’. Sur le nez, ça va toujours mais le courant de marée, que je croyais négligeable là où nous étions installés, ne l’est pas du tout. On se retrouve de travers aux vagues et Kairos est un rouleux. Pas question de décoller de là dans la grande noirceur (the ‘’great black nun ‘’ quoi !). On reste donc toute la nuit à se faire rouler d’un bord à l’autre sans dormir. Fait suer. Expérience acquise.
(25° 12.281’N, 76° 55.359’W)

Au lever du jour, à 6h30, le vent est toujours du SE mais à 20 nœuds. On décolle vers l’ouest puisqu’on ne veut pas se diriger directement vers les Exumas en traversant le Middle Ground et le Yellow Bank, peu profonds avec une multitude de têtes de corail, puisque les conditions de visibilité nécessaires ne sont pas au rendez-vous aujourd’hui. On veut plutôt rejoindre une route balisée à ±20milles à l’ouest. Les vagues nous viennent du SSE où le fetch est assez long et atteignent donc de 3.5’ à 4.5’. De travers, c’est pas drôle. On tack donc notre route pour minimiser le roulage et nous atteignons la route Nassau-Highborne Cay vers 10h00. Cette route est alignée SE. Nous avons alors la houle sensiblement de face et tout va mieux.

Nous sommes à Highborne Cay vers 13h30 à l’ancre au nord du cut et ça brasse moins, enfin !

Je me prends à rêver à un système de stabilisation du bateau dans les vagues qui permettrait de limiter le roulement à ±5° sur chaque bord. Si on faisait plus souvent ce type de route, ce serait alors justifié. On étudiera ça real soon !
(24° 43.044’N, 76° 49.930’W)
 
Jour 123 – Mercredi, 2013-01-09

Visite de la marina de Highborne Cay. Nous sommes de retour sur place après 24 ans. Le site a bien changé. Super chic marina pour gros bateau. Chemin d’accès pavé taillé dans le corail. Magasin dépanneur et restaurant sur place. Le pittoresque de la place, dont nos neurones se souvenaient, a bien changé. Le modernisme quoi !
 
 
Notre ancien ancrage est maintenant une marina !
 
 
 
Le quai menant à l'étal pour nettoyer ses prises de poisson du jour !



Au bout du quai attendent une douzaine de nurse sharks et même un mérou pour les rejets de poissons
 
 
Comptez-les !  Oui, il en manque !


 
Bord de mer côté Exuma Sound !

 
On a fini la journée en allant visiter les têtes de corail à peu de distance au nord du bateau dans l’espoir d’un souper gratos. Ce récif doit être visité ad nauseam puisque nous n’y avons rien vu d’intéressant.
De retour au bateau, on décèle une tache dans le fond de l’eau.
 

Sur le fond sous le dinghy dans 15' d'eau
 
C'est vraiment ce que vous pensez.  Un nurse shark de ±6'.
 
Hier on s’est baigné autour du bateau. C’est drôle mais Ginette ne veut pas y retourner. Normand non plus. La bête semblait être accompagnée par ses petits. Nous avons jeté quelques morceaux de carottes à l’eau et avons eu la preuve absolue que les requins ne sont pas végétariens.
 

Ce sont des petits !  de ±24'' de longueur




Ils n'aiment pas les carottes !
 

 
Jour 124 – Jeudi, 2013-01-10

Aujourd’hui visite en dinghy d’Allens Cay à 1.5 milles au nord de notre position. Les iguanes d’Allens Cay sont célèbres. Des expéditions en bateau rapide partent régulièrement de Nassau pour que les touristes puissent venir les admirer.

 
Beaucoup d'iguanes ! Se faisant chauffer au soleil !




Rien à dire !

Ensuite chasse sous-marine à l’extrémité nord. Quelques belles têtes de corail. Le capitaine n’a récolté cependant que 2 poissons avant que le courant de marée ne devienne localement trop fort pour se maintenir sur place. Un Rock Hind (dit Ginette), non un Red Hind (dit Normand) et un Schoolmaster. Délicieux tous les deux comme entrée. Il en faudrait au moins 4 ou 5 de la même taille pour un bon repas pour 2 personnes. La prochaine fois peut-être !